Une rencontre sur le territoire de la Tribu de l'eau...de l'eau?!

*Encore une belle journée à l’horizon. L’hiver est toujours là, mais la nouvelle saison approche à grand pas. Et avec elle le gibier, les nouvelles plantes, et pourquoi pas de nouveaux chatons au sein des Tribus?*

Voilà la pensée avec laquelle se réveilla Nuage D’Ombre se matin. S’étirant avec plaisir, elle se dirigea vers la maigre pile de gibier afin de prendre des forces pour la suite de son apprentissage. Aujourd’hui, elle devait aller seule en forêt récupérer de la menthe aquatique. Car le rôle d’un guérisseur ne se résume pas qu’à soigner les chats, c’est à lui aussi de récupérer les herbes dont il a besoin. Et ce sans escorte parfois. C’est pour cela que Nuage D’Ombre devait y aller seule selon son mentor. La rivière était proche de toute façon, elle ne craignait donc rien. Avec l’accord de Sooki, son mentor avait obtenu la permission pour que la jeune féline parte aujourd’hui récupérer les herbes. Mais revenons à nos chatons. La jeune chatte remarqua que aujourd’hui encore, le gibier était une denrée rare. Ne voulant point priver son clan, elle prit une toute petite souris maigrichonne qu’elle dévora en deux trois coups de dents.

*Espérons que la nouvelle saison arrive rapidement…personne n’a encore perdu la vie, mais les anciens et les chatons sont de plus en plus faibles et donc sujets aux maladies.*

Nuage D’Ombre sortie donc de son camp, direction la rivière. Le voyage fut court, car elle connaissait le chemin par cœur pour avoir déjà était cherchée des menthes là-bas. Une fois sur place, la féline s’arrêta face à l’eau gelée. Complètement gelée. Comment la petite minette va-t-elle faire pour récupérer les herbes tant convoiter? Hors de question de rentré les pattes vides. Ça c’est sur.

*Bon, pas de panique. Les menthes aquatiques, ça poussent dans l’eau. Donc il me faut un autre point d’eau!*

Prenant son courage à deux pattes, Nuage D’Ombre s’enfonça de plus en plus profond dans le territoire de la Tribu de la Forêt. Jamais avant elle n’avait été aussi loin. Que ce soit seule, ou accompagnée.
Après plusieurs minutes de course épuisantes, l’apprentie se stoppa net. Son odorat et son ouïe venaient de lui signaler la présence d’une grande étendue d’eau. Ni une, ni deux, la jeunette partie dans cette direction, sans prendre garde à la terre que foulaient ses coussinets. Arrivée à l’eau, la minette se rendit compte que se n’était pas une rivière mais un lac. Hors elle n’avait jamais entendu parler d’un lac sur leur territoire. Qu’importe, le plus important était les herbes. Fixant le lac de ses yeux vairons, la petite ne sentie pas la présence qui se faufilée dans son dos.

« -Mais où sont ses herbes à la fin? »

Le temps était chaud et parfait. Il était même si chaud que la soif venait régulièrement. Malgré que je pouvais boire depuis mon camp, je décida de me rendre au Lac Tropical, et ainsi e, profiter pour vérifier nos frontières. J'étais presque arrivée quand j’aperçus une forme de chat. Peut-être un chat de ma Tribu avait-il eut la même idée que moi ? Je chassa vite mon idée. Je venais de sentir une odeur... Celle de la Tribu de la Forêt ! Énervée, je me dirigea vers le chat. Pour qui se prenait-il ? Le Lac Tropical n'était ouvert aux autres Tribus seulement en période de sécheresse ! Or, ce n'était pas le cas, bien au contraire ! J'allais lui faire comprendre ce que coûtait violer le territoire de ma Tribu !

Mais où sont ses herbes à la fin ?

Je remarqua que le chat était au faite une chatte. Vu son jeune âge, elle était surement apprenti. Son odeur sentait aussi les herbes, les herbes fortes, une odeur que portent seulement les guérisseurs. C'était donc une apprentie guérisseuse. Je me calma. Je n'avais aucune raison de me battre contre une guérisseuse. Cependant, si elle m'attaquait, je le ferais. Je m'approcha. Elle ne m'avait pas vu. Je pris la parole :

Bonjour. Que fais-tu sur le territoire de la Tribu de l'Eau ?
Tu es apprentie guérisseuse, non ? Je n'ai alors aucune raison de te combattre. Mais si tu le fais, je le ferais. Cependant, j'aimerais savoir pourquoi tu es ici. Notre guérisseur m'aurais dit s'il avait donné l'autorisation à l'apprentie guérisseuse de la Tribu de la Forêt à venir ici. Or, ce n'ai pas le cas. Donc... ?

Bonjour. Que fais-tu sur le territoire de la Tribu de l'Eau ?
Tu es apprentie guérisseuse, non ? Je n'ai alors aucune raison de te combattre. Mais si tu le fais, je le ferais. Cependant, j'aimerais savoir pourquoi tu es ici. Notre guérisseur m'aurais dit s'il avait donné l'autorisation à l'apprentie guérisseuse de la Tribu de la Forêt à venir ici. Or, ce n'ai pas le cas. Donc... ?
Je sursautais royalement en entendant ces paroles. Plus surprise que cela, tu meurs. Malheureusement pour moi, j’avais sursauté un peu trop fort, et je venais de finir dans l’eau du lac. Bonne nouvelle, au début c’est pas profond, j’ai donc pu me sortir de l’eau facilement. Mais ma fourrure, elle, elle a pas eu de chance. Me voilà mouillé, sale et en territoire ennemi en plus! Perdue dans mes pensées, je n’avais pas remarquer les marquages de le Tribu de l’Eau. Et bien sur, il avait fallu qu’un de leur guerrier me trouve. Je m’assis loin de la chatte et commençais à me nettoyer un peu. Puis je pris la parole.

« -Il se trouve que je n’ai pas remarquer que j’étais sur votre territoire. Mais je ne fessais rien de mal, je peux vous le jurer. Je cherche des herbes. On en a à la rivière, mais celle-ci est gelée. Et je ne peux pas rentrer sans ses herbes. Il en va de ma fierté d’apprentie guérisseuse. »

Je ne voulais pas lui dire la véritable raison qui me poussait à rester ici pour récupérer ces maudites menthe aquatiques. En effet, la vrai raison était que j’avais peur que mon mentor me croit incapable d’aller chercher des herbes, et donc encore plus incapable pour soigner des chats. Je ne voulais en aucun cas être renvoyer au rang de chaton. Je savais que la voix des guérisseurs était faite pour moi.
Observant un peu plus la chatte, je me rendis compte à quel point elle était belle. Un magnifique pelage blanc entrecouper de marron. Mais bon, pas le temps de s’extasier sur le pelage d’une chatte, qui plus est, sur son territoire. Je la regardais droit dans les yeux et dit:

« -Je me nomme Nuage D’Ombre, apprentie guérisseuse de la Tribu de la Forêt. Et toi, qui es-tu? »

Ma curiosité était trop forte. Je voulais savoir à qui j’avais affaire. De toute façon, elle avait promit de ne pas m’attaquer si moi je ne l’attaquais pas. Et bien qu’elle se détende. Un guérisseur ne se bat jamais, sauf cas extrême. J’attendis que la chatte me réponde, non sans une certaine anxiété. J’espérais de tout cœur ne pas être tomber sur la lieutenante ou sur une guerrière un peu trop respectueuse des frontière.

La jeune chatte sursauta sur mes paroles. Elle sursauta si fort que... Elle tomba à l'eau. Heureusement, elle en sorti sans encombre, l'eau du bord étant peu profonde.

Il se trouve que je n’ai pas remarquer que j’étais sur votre territoire. Mais je ne fessais rien de mal, je peux vous le jurer. Je cherche des herbes. On en a à la rivière, mais celle-ci est gelée. Et je ne peux pas rentrer sans ses herbes. Il en va de ma fierté d’apprentie guérisseuse.

Je souris. Elle n'était pas venue pour nous piquer du gibier, marquer les frontières par son odeur ou autre. Elle avait l'air parfaitement sincère et, en temps que chef, je savais reconnaître la vérité. J'avais donc de parfaites raisons de croire à cette histoire d'herbes. Et puis, je savais que les guérisseurs s'entraidaient, et donc aucune raison d'essayer de voler de la nourriture, sauf par obligation d'un chef très sanglant et méchant, qui ferais trembler sa tribu. Tel que je le connaissais, ce n'était pas le cas de Sooki.

Je me nomme Nuage d’Ombre, apprentie guérisseuse de la Tribu de la Forêt. Et toi, qui es-tu?

Je souris, le regard espiègle et rieur. Elle n'avais donc pas deviné qui j'étais. pas très étonnant, après tout, si elle ne m'avais jamais vu.

Tu n'as donc pas devinée qui j'étais ? Après tout, si tu ne m'as jamais vu, ce n'est pas étonnant. Oh, ne t'inquiète pas, je ne vais pas te déchiqueter pour ça, hein ! Pas comme d'autres... Je n'aime pas attirer des ennuis à ma tribu. Enfin bon, je vais me présenter. Mysty, 24 lunes, meneuse de la Tribu de l'Eau.

Tu n'as donc pas devinée qui j'étais ? Après tout, si tu ne m'as jamais vu, ce n'est pas étonnant. Oh, ne t'inquiète pas, je ne vais pas te déchiqueter pour ça, hein ! Pas comme d'autres... Je n'aime pas attirer des ennuis à ma tribu. Enfin bon, je vais me présenter. Mysty, 24 lunes, meneuse de la Tribu de l'Eau.

Bon alors, reprenons donc toutes ces informations une par une. Déjà, on ne s’était jamais vu. Sa me réconfortait un peu, j’avais peur d’avoir oublier quelqu’un. Ensuite elle n’aime pas attirer des ennuis, ça c’est bien. Après son nom, Mysty. C’est très jolie Mysty, ça fait mystérieux. On a aussi son âge, 24 Lunes. Eh bien dite moi, elle ne les fait pas tant que ça! J’aurais dit plutôt dans la vingtaine tout juste. Et enfin, meneuse de la Tribu de l’Eau. D’accord. Très bien. Pas de problèmes….Meneuse?! Je ne pus cacher ma surprise.

« -Me-meneuse?! Tu veux dire…comme Sooki? »

Elle répondit par la positive. Oh la la la la, dans quoi m’étais-je fourrée? A coup sur, Sooki serrait bientôt au courant de mon escapade sur un autre territoire. Il le rapporterait à mon mentor et adieu les sorties hors du camp! Je devais empêcher ça. Mais je devais aussi faire profile bas. Pas que Mysty pense qu’on nous élève mal dans la Tribu de la Forêt.

« -Oh euh…..hum….je m’excuse pour avoir pénétrer dans votre territoire Mysty, c’était un accident. »

Baissant les yeux, je lui demandais tout bas.

« Vous ne le direz pas à Sooki hein? Il me ferrait la leçon et je serrais priver de sortie… »

Bah! J’avais honte de quémander son silence. Mais je voulais plus que tout devenir guérisseuse. Pour cela, il fallait à tout prix que je reste apprentie. Je décidais de changer de tactique.

« -Je cherche des menthes aquatiques, vous ne savez pas où je pourrais en trouver? Comme je l’ai dit, notre rivière est gelée, je ne peux donc pas récupérer ses herbes sur notre territoire. »

J’espérais de tout cœur qu’elle sache où en trouver. Je ne voulais pas avoir affaire avec le guérisseur de l’Eau. A coup sur lui, il me dénoncerait à mon mentor.

Quand je lui dis que j'étais meneuse, Nuage d'Ombre parut surprise. Une lueur amusée passa dans mes yeux.

Vous ne le direz pas à Sooki hein? Il me ferrait la leçon et je serrais priver de sortie….

Tient, voilà qu'elle me vouvoyait ! Je n'aimais pas ça, mais je la laissa continuer avant de répondre. Après tout, elle n'avait surement pas fait exprès de pénétrer sur ce territoire.

Je cherche des menthes aquatiques, vous ne savez pas où je pourrais en trouver? Comme je l’ai dit, notre rivière est gelée, je ne peux donc pas récupérer ses herbes sur notre territoire.

Je l'écouta attentivement. Je songea un instant aller chercher notre guérisseur, mais me ravisa. Il risquait de le dire à son mentor et, bien qu'elle est pénétrée sur le territoire de la Tribu de l'Eau, c'était un accident, je ne voulais pas lui attirer d'ennuis. Aller sur mon territoire était puni, mais pas en cas d'accident, surtout par une guérisseuse, alors bon... Je préférais la justesse.

Eh bien... Déjà, arêtes de me vouvoyer, je déteste ça, car si tu continues je fonce prévenir Sooki tout de suite. Ensuite, si tu me tutoies bien sur, je ne dirais rien à Sooki ni à notre guérisseur. C'est plus prudent, si tu ne veux pas avoir d'ennuis. Je crois savoir où en trouver, bien que je ne suis pas guérisseuse.
Oh, et puis, tu sais, j'en ai fais, des bêtises, quand j'étais apprentie ! J'ai faillie aller sur le territoire des Chaw'ens, curieuse de voir cette étrange forêt. Heureusement que mon mentor m'a arrêté de justesse !

Mes yeux se remplirent de nostalgie en me souvenant de cela. Pus, d'un signe de queue, je lui dit de me suivre. Je m'arrêta devant un petit carré d'herbes, tout près de l'eau, avec plusieurs plants.

C'est ça ?

Eh bien... Déjà, arêtes de me vouvoyer, je déteste ça, car si tu continues je fonce prévenir Sooki tout de suite. Ensuite, si tu me tutoies bien sur, je ne dirais rien à Sooki ni à notre guérisseur. C'est plus prudent, si tu ne veux pas avoir d'ennuis. Je crois savoir où en trouver, bien que je ne suis pas guérisseuse.
Oh, et puis, tu sais, j'en ai fais, des bêtises, quand j'étais apprentie ! J'ai faillie aller sur le territoire des Chaw'ens, curieuse de voir cette étrange forêt. Heureusement que mon mentor m'a arrêté de justesse !

Bon ben comme ça, c’est fait. Faudra que je me souvienne de pas la vouvoyer. Ensuite par chance, elle n’allait rien dire à personne. Je me retenais à grande peine de sauter tellement j’étais heureuse. Puis elle savait où trouver des menthes aquatiques. Le bonheur! Je n’aurais pas à les chercher, et en plus cela me prendra moins de temps! Je pourrais ainsi vite rentrer chez moi et oublier cette mésaventure. Quoique…la chef était plutôt sympathique. J’espérais la revoir bientôt en tout cas. Pour finir, elle partageait avec moi ses souvenirs d’enfance. Et pas n’importe lequel! Ceux où elle avait fait des bêtises! Je me sentais moins bête d’avoir pénétrer sur le territoire de la Tribu de l’Eau, et je me sentais honorée par sa confidence. Franchement, cette chatte me réconfortait dans l’idée que je m’étais faite d’un bon chef grâce à Sooki: un chat juste, gentil, serviable, mais aussi ferme et autoritaire. Et également comme tout les autres. A savoir qu’ils avaient été chaton et qu’ils avaient fait des bêtises. Je retenais un ronronnement d’amusement.
Je sortie de ma rêverie lorsque Mysty me fit un signe de la queue pour que je la suive plus long. J’allais enfin trouver ces maudites herbes. Nous nous arrêtâmes près d’un petit carré d’herbes.

C'est ça ?

M’approchant prudemment pour ne pas glisser dans l’eau, je sentis les herbes afin de m’assurais que ce soit les bonnes. Pas de doute à avoir.

« -Oui merci! C’est exactement ce que je cherche! »

J’entrepris d’en cueillir le maximum, avant de me retournais vers Mysty. Aillant la mâchoire pleine, je lui fit un signe de tête pour la remercier. Il ne me restait plus qu’à rentrer au camp. Mais un problème s’imposa dans mon esprit.

*C’est par où le camp de la Tribu de la Forêt?*

Nuage d'Ombre s'approcha prudemment de l'eau et tendis le nez pour renifler les herbes.

Oui merci! C’est exactement ce que je cherche!

Elle me fit un signe de tête pour me remercier. Je lui adressa un sourire. J'étais toujours prudente et méfiante lorsqu'un chat ennemi pénétrait sur mon territoire. Mais jamais je n'attaquerais un guérisseur ! Je les respectais trop. Même le plus puissant et le plus résistant des chefs devait faire confiance à un guérisseur. Ils avaient toujours raison. Et ne se battaient que en cas vraiment urgent. Je remarqua que Nuage d'Ombre semblait chercher par où se trouvait le camp. Amusée, je m'apprêtai à lui indiquer l'endroit par où passer.

C'est par là. Tu suis tout droit et tu arrivera dans la forêt. Une fois dans ta forêt, le camp te sera facile à trouver. Frotte-toi a des plantes très odorantes pour que personne ne voit que tu t'es aventurée ici. Ils risquent de te demander sur qui es-tu tombée, et bon... Voilà quoi. Bon retour Eh ! C'est quoi, ça !?

Je venais de remarquer un mouvement nerveux et rapide près de l'eau, dans les fourrées, à l'opposé de l'endroit où on se situait. L'odeur était ténue, et, de loin, impossible de la distinguer nettement. Mon poil se hérissa. Peut-être n'était-ce qu'un rongeur ? Mais mon instinct m'en disait le contraire...

C'est par là. Tu suis tout droit et tu arrivera dans la forêt. Une fois dans ta forêt, le camp te sera facile à trouver. Frotte-toi a des plantes très odorantes pour que personne ne voit que tu t'es aventurée ici. Ils risquent de te demander sur qui es-tu tombée, et bon... Voilà quoi. Bon retour Eh ! C'est quoi, ça !?

J’allais remercier Mysty pour son aide généreuse quand son cri me surprit. Je lâchais les menthes aquatiques et me retournais pour voir ce qui avait valu un tel changement de ton. Au début je ne remarquais absolument rien. J’ai même penser un instant que la Chef avait rêvait. Puis je le vis moi aussi. Un mouvement dans les fourrés. À l’opposé de nous. Je n’arrivais pas à distingué nettement les traits de la chose. Cela ne fit qu’augmentait l’angoisse que je ressentais depuis que Mysty avait donné l’alerte. De plus, je ne pouvais sentir l’odeur de la chose, les menthes avaient saturaient mon odorat avec leur fort parfum. Mes poils se hérissaient sur mon dos. Je jetais un regard apeuré à Mysty, mais elle était trop concentrer sur la possible menace pour réconforter un chaton.

*STOP! Ressaisie toi ma grande! Tu n’es plus un chaton! Tu es une fière membre de la Tribu de la Forêt! Arrête donc de trembler comme une feuille!*

Mais mes pattes refusaient catégoriquement d’arrêter de trembler. Soudain je fis un petit mouvement en arrière. La chose se déplaçait rapidement. Elle était de plus en plus proche. Prenant mon courage à deux pattes, je posais la question fatidique qui tournait dans mon esprit depuis un moment à Mysty.

« -M-Mysty? Qu’es ce que c’est? »

Mon exercice d’apprentie guérisseuse. Ma pénétration en territoire ennemi. Ma rencontre avec Mysty. Mon tas de menthes aquatiques. Ma fierté d’apprentie guérisseuse de la Tribu de la Forêt. Tout ça, je l’oubliais alors que je me plaquais au sol, tremblante comme une feuille malmenait par le vent d’Hiver.
Une vague impression de déjà-vu passa rapidement dans mon esprit, mais comme tout le reste, elle sombra dans une angoisse profonde.

La chose se rapprochait rapidement, et a vu d’œil. Au début, je ne réussi pas à sentir ce qu s'était. Puis mon esprit fit un bond. L'odeur me rappelait une odeur que je connaissais plus que tout. Ce n'était pas celle d'un chat. Bien au contraire. Et je savait qu'il pouvaient se rapprocher rapidement. Je cracha.

M-Mysty? Qu’es ce que c’est?

Avant que je n'ai le temps de répondre, une te^te noire et blanche, un corps gros et une odeur épouvantable et suffocante fit son apparition. Tout cela confirmais mes horribles doutes.

Un blaireau ! Je me tourna vers Nuage d'Ombre. Tu n'es pas sur ton territoire. Tu fais ce que tu veux. Soit tu me laisse à me battre, soit tu te bat avec moi. Au choix.

Je sauta sur le blaireau.

Un blaireau !

Je me relevais immédiatement. Un blaireau, je savais gérer. J’en avais déjà combattu un au côté de Sooki. Mysty se tourna alors vers moi.

Tu n'es pas sur ton territoire. Tu fais ce que tu veux. Soit tu me laisse à me battre, soit tu te bat avec moi. Au choix.

Et elle se jeta sur la bête, qui était parvenu jusqu’à nous en un rien de temps. Je pris rapidement une décision. À cause de moi, Mysty était restée ici à cause de moi, je devais l’aider. Bien sur un guérisseur ne se battait pas. Mais ça, c’était pour l’entente des Tribus. Pour sauver ma vie, et celle de Mysty en ce moment, je devais combattre. Heureusement, mon mentor n’avait pas négligeait mon entrainement de défense et attaque. J’attendais le bon moment, la faille qui me permettrait de frapper le blaireau sans blesser Mysty.

*Aller…Aller…une faille …juste une petite faille…là!*

Je sautais à mon tour sur le blaireau. Mes griffes et mes dents se plantèrent dans la peau de l’ennemi avec force. Mais c’était un coriace. Il ne se laissa à peine déstabilisé par ma présence. Il restait concentrer sur Mysty. Il pensait surement qu’elle était plus dangereuse. Et avec raison. C‘était une guerrière. Une battante. Une adulte. Je n’étais qu’un chaton. Mais si il me sous estimait, il allait le regretter. Je m’agrippais de toutes mes forces sur son dos avec mes pattes avants et avec mes pattes arrières, je lui labourais le dos. Ma mâchoire me fessait mal à force de planter mes dents dons son épaule. Je n’allais pas tenir très longtemps. Il fallait absolument que Mysty le fasse déguerpir rapidement. Dans un coin de ma tête, malgré l’adrénaline, j’espérais qu’aucune des nous deux ne serraient blesser.

Le blaireau se mit à me labourer l'épaule. Le sang coulait, la douleur se faisait de plus en plus forte, mais je ne lâchais pas prise. Un chef possède neufs vies pour être le premier à se jeter dans la bataille et le dernier à se nourrir en cas de famine. Cette règle, je la connaissais pas cœur. C'était la règle que tout chef qui recevait ses neufs vies apprenait. Et cette règle, je m'y accrochais comme à la vie. Je me battais comme toujours. Intrépide. Furieuse. Au péril de ma vie. Mais je savais que, plus je mettrais de temps à le faire fuir, plus je serais faible. C'est alors que, du coin de l'oeil, je vis Nuage d'Ombre se jeter sur le blaireau et y planter ses griffes et ses dents. Malgré qu'il devait y souffrir, le blaireau n'y laissait rien paraître. Il me fit un puissant coup de patte sur le dos. Je crus que ma colonne vertébrale s'était brisée, que j'allais perdre une vie, voir plus, à cause de cette blessure. Mais rien ne se passa comme prévu. Je roula à terre, grimaçant de douleur, et atteignis... L'eau. J'atteignis l'eau profonde, et dut re-nager vers la surface. Tient bon, Nuage d'Ombre ! Je savais qu'elle savait se battre, mais entre un blaireau et une apprentie guérisseuse, rien n'était sur, je le savais que trop. Elle devait l'avoir encore affaibli, amoché, s'était certain, mais malgré tout, je ne voulais pas rester là à ne rien faire ! Jamais ! Je sorti de l'eau, poussa un grognement et sauta sur le dos du blaireau. Je lui mordis le cou. Même ce coup, ce terrible coup de dents pointues ne le tua pas, ne le fis même pas fuir. Je roula à terre. Deux contre un. Il ne tiendrait pas longtemps.

[Désolé pour le RP moyen d'avant, mais je devait me grouiller xD]

Je vis Mysty se prendre un coup de patte phénoménale. Elle s’envola dans les airs. Je faillis lâcher prise tellement j’étais inquiètes pour elle. Mais je ne devais pas. Car le blaireau tournait maintenant son attention sur moi. Heureusement je pus vite me concentrer sur lui car j’entendis un élégant « plouf », me signalant que Mysty avait atterri dans l’eau, qui était son élément. Le blaireau commença alors à se secouer, pour essayer de me faire lâcher prise. Mais je tenais bon. Je savais que si je lâchais, ça serrait aussi ma vie que je lâcherais. Car il m’attendrai au tournant, j’en étais sur. Puis une idée me traversa l’esprit. Je rassemblais mes forces et je poussais avec mes pattes arrières. J’atterrie sur sa tête et là, je le griffais au niveau des yeux. Il porta ses énorme pattes à son visage, et j’en profitais pour sauter à terre.
Ainsi je me retrouvais en face de lui, mais avec la possibilité de fuir. Possibilité que je n’avais pas sur son dos. J’entendais Mysty nageait vers nous. Je devais l’occuper encore un moment. Je choisi alors une technique simple et peu dangereuse pour moi. Etant plus rapide que l’énorme créature, je devrai m’en sortir sans problème. Enfin, c’est-ce dont j’essayais de me persuader. Je m’approchais à toute vitesse de lui, lui griffais rapidement une patte, puis repartais toujours aussi vite loin de lui. Je continuais ce petit jeu un moment. Cela le fessait tourné sur lui-même, il s’épuisait vainement à essayer de m’attraper. Malheureusement, je fatiguais aussi, et plus vite que lui.
Mais un grognement se fit entendre, interrompant notre bataille. C’était Mysty qui revenait, plus féroce que jamais. Elle sauta sur le blaireau et le mordit sauvagement au cou. Elle roula ensuite à terre et vient se placer près de moi. Je vis alors que son épaule saignait abondamment. Il faudrait des toiles d’araignées pour s’occuper de ça. Mais la blessure, si terrible soit-elle, n’avait pas décourager l’ennemi. Au contraire, cela l’avait enrager. Il se jeta sur nous avec une vitesse incroyable. Normalement, j’aurais du pouvoir lui échapper. J’aurais du pouvoir rouler sur moi-même pour l’éviter. Mais la fatigue, la peur et la faim m’avait affaibli à un point tel que je ne vis qu’au dernier moment que le monstre nous fonçait dessus. Je ne pus donc m’enfuir avant le terrible choc. Etant légère et lui robuste, je volais assez loin. Il m’avait projeter avec une force incroyable.
J’heurtais le tronc d’un arbre avec violence. Ma tête frappa durement l’écorce. Mon petit corps glissa ensuite sur le sol. Je voulu me relever pour aider Mysty mais une douleur insoutenable m’en empêcha. Je vis alors le blaireau s’avançait vers moi juste avant que ma vision se trouble et qu’un voile de ténèbres ne m’emporte loin du champ de bataille.

[HS-c'est pas grâve, t'inquietes pas ^^. Moi même aujourd'hui je n'ai pas fait un travail extraordinaire XD-SH]

Je vis le blaireau se jeter sur Nuage d'Ombre et l'envoyer en l'air, sa tête heurtant un arbre. Poussant un cri d'horreur, j’assistais impuissante à la scène. Nuage d'Ombre tenta de se relever mais retomba, et ne rouvrit pas les yeux. Le blaireau se tourna alors vers moi. Son pelage noir et blanc, ses petits yeux ronds comme des billes et noir de nuit, son nez pointu, son odeur épouvantable... Je ravala un cri de dégout. La rage s'emparait peu à peu en moi. Nuage d'Ombre n'était pas morte. Mais si elle mourrait, je ne me le pardonnerais jamais. La rage me donnais force, intrépidité, courage, férocité. Mais comment vaincre le blaireau ? Une idée me vint alors à l'esprit. J'étais dans mon élément. Autant en profiter. Je me jeta sur le blaireau et le fit roules la tête sous l'eau. Il poussa un cri et tenta de me griffer. Il ne manqua pas sa cible. Il me déchira la peau du ventre. Mais malgré tout, je réussi à le faire rouler dans l'eau. Ensuite, ce fut le plus simple. Un blaireau dans l'eau, l'eau profonde, était perdu. Je lui maintenu la tête sous l'eau. Il tenta de se débattre, sans succès. Puis il ne bougea plus. Mort. Il n'avait pas pu respirer. Je me dirigea vers Nuage d'Ombre, pensant qu'elle s'était réveillé.

Nuage d'Ombre, ça va ? Nuage d'Ombre !?

Nuage d'Ombre, ça va ? Nuage d'Ombre !?
« -……Pas……si fort…. »

J’avais un mal de tête épouvantable. J’avais encore du mal à garder les yeux ouverts, et tout mon corps m’élançait. J’avais l’esprit embrouiller, je n’arrivais pas à mettre la patte sur le nom du chat qui venait de me parlait. Avec lenteur et non sans douleur, je réussi à m’assoir. Le monde tournait autour de moi. J’avais le vertige. Respirant profondément, je réussi à me calmer suffisamment pour y voir plus clair. Je distinguait enfin Mysty et j’avais retrouvé la mémoire sur ce qui c’était passé. Regardant autour de moi avec frayeur, je m’attendais à croisé le blaireau. Mais aucune trace de lui. Mysty avait surement réussi à le faire fuir. Je regardais la meneuse de la Tribu de l’Eau, avec l’œil un peu agar certes, et je remarquais qu’une nouvelle blessure s’ajoutait à sa collection. Sans plus de blabla, je me dirigeais non sans penne vers la forêt. Je découvris rapidement ce que je cherchais: des Toiles D’Araignées. Parfaite pour arrêter les hémorragies. Je reviens vers Mysty.

« -Tiens, met ça sur tes plaies. Je le ferrais bien, mais le monde a tendance à tourner autour de moi. Qu’est-il arriver au blaireau? »

Attendant sa réponse, je m’allongeais à côté d’elle. J’étais fatiguée, courbaturée et je n’espérais plus qu’une chose. Prendre un peu de repos, histoire d’arrêter le Pivert qui tapait dans mon pauvre cerveau. J’écoutais d’une oreille distraite le récit de Mysty. Puis, vu qu’elle aussi était fatiguée, je lui proposais:

« -Reposons nous un peu. Après je retournerais à mon camp, et toi tu iras montrer tes blessures au guérisseur. Je n’en peu plus, je suis vidée. »

J'entendis vaguement une réponse de la part de Mysty mais je commençais déjà à m’enfoncer dans le sommeil.

La voix de Nuage d'Ombre me parvint, faible mais bien sure et certaine. Elle se leva, pattes flageolantes, puis, dans que je ne puisse dire un mot, se dirigea vers la forêt. Elle y ressortie peu après, et me tandis une poignée de toiles d'araignée.

Tiens, met ça sur tes plaies. Je le ferrais bien, mais le monde a tendance à tourner autour de moi. Qu’est-il arriver au blaireau?

Je la remercia d'un signe de tête et m'empressai de mettre les toiles sur mes plaies les plus profondes. Je commença à lui rencontrer l'histoire du blaireau. je remarqua vite qu'elle ne m'écoutait que distraitement, surement fatiguée, blessée et avec un certain mal de tête. Pas étonnant, après ce qu'il lui est arrivé... Ai-je songé, perdue dans mes pensées. Elle me dit d'ailleurs :

Reposons nous un peu. Après je retournerais à mon camp, et toi tu iras montrer tes blessures au guérisseur. Je n’en peu plus, je suis vidée.

Je hocha la tête, compréhensive.

Tu as raison. Moi aussi, je suis fatiguée. Et puis tu comprendras mieux ce qu'est advenue le blaireau une fois après avoir récupéré.

Elle semblait déjà prête à tomber dans le sommeil. Je ne dis rien de plus et la laissa se reposer. J'étais fatiguée, mais malgré tout, le sommeil refusait de venir à moi. Le clan doit me chercher... Je ne dormirais pas longtemps... Mais déjà, après une lutte contre l'éveillement, je senti mes paupières se fermer. Je m'endormis, une oreille en alerte, pour être sure qu'aucun blaireau ne rodait plus dans les environs.

Mes rêves furent bien agités. J’entendais des cris, des pleurs, des feulements de rage et de colère, des pleurs et des lamentations. Tout était noir autour de moi. L’odeur du sang était présente absolument partout. J’appelais au secours, demandant qu’on m’explique où j’étais et se qu’il se passait. Mais personne ne semblait m’entendre. Personne ne me répondait, et j’avais beau tourner la tête de tous les côtés, je ne voyais pas un chat, pas une âme qui vivent dans ces ténèbres. Je commençais à paniquer sérieusement quand je reconnus l’odeur de blaireau qui flottait dans les airs. J’ai tout de suite pensé à celui que Mysty et moi avions affronter. Mais toujours aucune trace de vie. Et, camouflée par l’odeur âcre du blaireau, je distinguais une menace tout aussi dangereuse, mais pas moyen de mettre un nom dessus. Soudain je me redis. Il y avait une présence derrière moi, j’en étais sur. Me retournant lentement, je découvris une paire de mâchoire prête à me couper en deux. Feulant de peur et de surprise, je m’enfuis à toute vitesse. Mais la présence me coulait au train et sa mâchoire n’était pas loin de me croquer le bout de la queue. Heureusement, ou malheureusement, le sol se déroba sous mes pattes, et je me réveillais en sursaut.

Il me fallut un moment pour reprendre mes esprits et me calmer. Clignant plusieurs fois des yeux, je m’aperçut de l’endroit où j’étais et de la présence de Mysty à mes côtés. Je soupirais de soulagement et ramener ma queue sur mon museau, comme pour me cacher du souvenir de mon cauchemar. Je remarquais également que mon mal de tête avait presque disparut, bien que je sois certaine que j’en aurais encore le douloureux souvenir demain en me réveillant. Etant encore fatiguée, je restais couché un peut plus longtemps. De là où j’étais, j’apercevais les menthes aquatiques que j’étais venu chercher au départ. Je me pris à penser que si je n’avais pas du m’aventurais sur le territoire de la Tribu de l’Eau, Mysty aurait peut être du affronter le blaireau seule. Un petit sourire vient flotter sur mes lèvres. J’avais pu lui être utile finalement. Je serrai bien rester un peu plus longtemps ici, au bord du lac pour me reposer, mais Mysty avait besoin des soins de son guérisseur et Sooki ainsi que mon mentor ne devraient tarder à se mettre à ma recherche. Car en effet, la journée passait vite. Très vite.

Une nuit. Une forêt. Une image. Du sang. Une bataille. Sanglante. Horrible. Des chats noirs de nuit. Des chats aux yeux rouges sang. Une bataille mortelle. Mon chef, étendu, et ses faibles murmures : Tu sera un grand chef. Je compte sur toi pour mener à bien notre Tribu. Mes hurlements de protestation. Puis de douleur. De tristesse. Le corps de mon chef, étendu par terre. Mort. Parti rejoindre la Tribu des Etoiles. Ma rage incontrôlable. Mes mouvements de griffe furieux. Ma rage contre eux. Les chats noirs de nuit. Les chats aux yeux rouges sang. Les Chaw'ens. Notre victoire. Ma tristesse. Puis plus rien. Noir. De la lumière. Enfin. Pour me sortir de cette scène douloureuse.

J'ouvris les yeux. Je tremblais. Pourquoi, mais pourquoi, ais-je rêver de l'horrible bataille contre les Chaw'ens où mon chef y a perdu la vie ? C'est celle sont je ne veux rêver ! Mon cauchemar continuait à me hanter après mon rêve. Je détestais cette bataille. J'étais devenue chef. Oui, et...? J'aurais préféré que mon chef survive ! J'étais bien trop jeune ! 24 lunes ? Pour une chef ? J'étais chef depuis très peu, mais déjà, je ne me sentais pas capable de relever la tâche qui s'annonçait à moi. Toujours secouée de tremblements incontrôlables, je me mis sur mes pattes et remarqua que Nuage d'Ombre, bien qu'allongée, avait les yeux ouverts. Je pris la parole, mais ma voix aussi tremblantes que mes membres trahissais ma peur et ma tristesse.

Nu-Nuage d'Ombre ? Tu-tu es réveillée ? Su-super ! Tu v-va mieux a-alors !

Nu-Nuage d'Ombre ? Tu-tu es réveillée ? Su-super ! Tu v-va mieux a-alors !

La voix de Mysty tremblait. Elle tremblait même tout court. Tout son corps était agité. Je lisais la détresse dans ses yeux. J’eu alors peur. Le blaireau était-il revenu?! Un autre danger nous menaçait-il?! Et puis, le souvenir de mon cauchemar et de la bataille étaient encore frais dans ma mémoire. Je me levais difficilement, mes pattes étaient toutes engourdies. Puis je me jetais sur Mysty. Oh, pas comme pour une attaque, j’étais loin d’être en mesure de lui faire face, et encore moins maintenant. Non, je me jetais sur elle pour avoir de la chaleur. Pour sentir son cœur battre. Pour ne plus être seule. Je me frottais à elle avec l’énergie du désespoir. Ma vue se troublait alors que des larmes mouillaient mon visage et le pelage de Mysty. J’éclatais en sanglots. Mon corps était secoué de tout côté. Ma voix était entrecoupée de pleurs.

« -Mysty! Snif..j’ai eu si peur!…Peur pour toi et pour moi…snif…le blaireau…les dents acérées….snif… »

J’étais peut être apprentie, mais depuis peu. En ce moment, j’étais tel un chaton terrorisé qui cherchait le réconfort auprès de sa mère. Mes paroles, tout comme mes idées, étaient confuses. Mais je ne pouvais arrêter le torrent de larmes de dévaler mes joues. Il fallait que j’évacue stress, peur et fatigue.
Puis je me souviens du rang de mon interlocutrice, et aussi de notre appartenance à des Tribus différentes. Je reculais précipitamment, marmonnant des excuses pour ma conduite. Je m’en voulais terriblement, j’avais craqué devant l’ennemi. J’avais ruiné la réputation des guérisseurs et de la Tribu de la Forêt. Du moins en étais-je persuadée. Je me laissais de nouveau tombée sur le sol, me recroquevillant tel un chaton terrorisé. Et puis je me souvenais des blessures de Mysty et de sa voix tremblotante à mon réveil. Je commençais aussi à paniquer. Les Toiles d’Araignée n’avaient peut être pas suffit. Les blessures s’étaient peut être affectée! Elle avait surement mal! Je me maudis pour mon incompétence.

« -Mysty…tes blessures te font mal? Les toiles n’ont pas tenues? Il faut me le dire si tu as quelque chose. Je peux t’aider…du moins je l’espère… »

J’avais commencé ma phrase avec prudence, de peur qu’elle se fâche devant ma réaction de pleurnicheuse. Puis j’avais repris de l’assurance. Je connaissais déjà beaucoup de chose en médecine. Je pourrais l’aider. Et puis le doute était venu, tel un rapace. Il avait emprisonner mon cœur et ma raison dans ses serres glacées. J’étais maintenant hésitante. Et si j’aggravais les blessures de Mysty? Peut être fallait-il mieux la laisser retourner à son camps pour que son guérisseur s’occupe d’elle.

« -….tu ferrais mieux de repartir à ton camps….pour qu’un guérisseur digne de se nom te soigne. Je vais prendre les menthes et partir immédiatement… »
Je me dirigeais donc vers les menthes, abandonnées sur le sol depuis un moment déjà, ne remarquant pas le sang qui coulait en petite portions d'une blessure sur ma tête.

Nuage d'Ombre semblait bouleversée. Elle se blotti contre moi.

« -Mysty! Snif..j’ai eu si peur!…Peur pour toi et pour moi…snif…le blaireau…les dents acérées…snif… »

Elle recula tout à coup, précipitamment. Elle marmonna des excuses, semblant gênée. Pourtant, en aucun cas je lui en voulais. Mais je ne pouvais en même temps ne pas la comprendre... Nous étions de deux Tribus différentes. C'était, en tous les cas, la première fois que je laissais un chat ennemi si longtemps sur mon territoire. Mais c'était une guérisseuse. Elle avait voulu m'aider avec ce blaireau. Je n'allais pas la chasser d'un coup, comme ça ! Je n'étais pas cruelle comme Chenko !

« -Mysty…tes blessures te font mal? Les toiles n’ont pas tenues? Il faut me le dire si tu as quelque chose. Je peux t’aider…du moins je l’espère… »

Je remua les moustaches, amusée devant son air paniqué.

Ne t'inquiète pas. Juste un rêve du passé qui ne me rappelle que mauvais souvenirs. Tu n'y peux rien.

« -….tu ferrais mieux de repartir à ton camps….pour qu’un guérisseur digne de se nom te soigne. Je vais prendre les menthes et partir immédiatement… »

Elle s'approcha des menthes aquatiques pour les ramasser. Je vis alors une blessure, qui semblait assez sérieuse, sur sa tête. le sang en tombait doucement au sol, perlant le long de sa tête.

Tu as raison. Et il commence à faire tard, de plus. Mais... Tu ne devrais pas d'abord t'occuper de ta blessure, sur ta tête ? Je ne suis pas guérisseuse, tu dois d'ailleurs savoir mieux que moi ce qu'il te faut, mais ça m'a l'air assez sérieux, non ? A moins que tu veuilles vraiment rentrer avant... Ne t'en veux pas ! Tu es apprenti, ce n'est pas de ta faute...

Ne t'inquiète pas. Juste un rêve du passé qui ne me rappelle que mauvais souvenirs. Tu n'y peux rien.

Alors comme ça, je n’étais pas la seule à avoir mes rêves hanter par des cauchemars? Je ne savais si je devais me réjouir de partager ce malheur ou être triste pour Mysty. Enfin, c’était surement personnelle, je n’avais pas à m’en mêler. D’ailleurs je n’avais pas envie qu’elle m’interroge sur mes propres cauchemars.

Tu as raison. Et il commence à faire tard, de plus. Mais... Tu ne devrais pas d'abord t'occuper de ta blessure, sur ta tête ? Je ne suis pas guérisseuse, tu dois d'ailleurs savoir mieux que moi ce qu'il te faut, mais ça m'a l'air assez sérieux, non ? A moins que tu veuilles vraiment rentrer avant... Ne t'en veux pas ! Tu es apprenti, ce n'est pas de ta faute...

Une blessure? Touchant doucement le dessus de ma tête avec une patte, je ressentis une vive douleur. Mes yeux s’emplirent lentement de larmes, mais je parviens à distinguer la couleur caractéristique du sang sur ma patte, que j’avais ramené devant moi.

« -ça doit être lorsque je me suis fait projeter contre l’arbre… »

Si c’était vraiment le cas, je devais me dépêcher. Ça fessait un moment que le sang devait couler. Regardant autour de moi, je cherchais un quelconque reste de toile que j’avais utilisé pour Mysty. Mais justement, j’avais tout utiliser. Je cherchais quelque chose qui pourrait le remplacer. Mais ma vue commençait à se troubler, et mes pattes flageolaient sous mon poids. Réfléchissant à toute vitesse, je me souviens de mes entrainement avec mon mentor. Il me fallait de l’ail, qui permettrait de prévenir les infections. Des pulpes de soucis m’aiderait à arrêter l’hémorragie et désinfecterait la blessure. Je demandais donc à Mysty si elle connaissait un endroit où nous pourrions trouver tout ça. De plus, ça éviterait à Mysty d’attrapait une infection, car il fallait peut être du temps pour qu’elle rejoigne son camps. J’en profitais pour glisser un remercîment à Mysty. Tant pour son combat contre le blaireau que pour son indulgence face à moi, étrangère sur son territoire. Après tout, elle aurait pu penser à sauver sa vie et à me laisser me débrouiller, vu que j'avais traversé la frontière.

Les Toiles étaient en effet facile à trouver. Heureusement, c’était se dont j’avais besoin en priorité. Pour l’ail et les soucis, il allait falloir chercher. Je vis du coin de l’œil Mysty partir vers le bord de l’eau. Elle allait surement chercher les Toiles. Quand à moi je levais le museau vers le ciel dans l’espoir futile de capter l’odeur de l’ail ou des soucis. Mais j’ai du lever trop vite la tête car un vertige me fit perdre pieds et je dus m’assoir pour ne pas tomber. Le temps que cela se calme, la chef de la Tribu de l’Eau était de retour avec des toiles qu’elle déposa devant moi.
La tête me tournait encore et je ne pouvais voir ma blessure, alors je demandais à Mysty d’appliquer les Toiles sur la blessure.

« -C’est simple, tu n’as qu’à les poser dessus et appuyer un peu pour qu’elles tiennent. Il faut juste s’assurer qu’elles recouvrent toute la blessure. »

En même tant que je lui dictais les mouvements, la jeune chatte entreprit d’effectuer cette tâche. Une fois que c’était fait, je la remerciais, mon vertige n’étant plus qu’un mauvais souvenir. Mais ce n’était que temporaire. Je repris alors ma prospection pour trouver de l’ail et des soucis. Heureusement, ces plantes semblaient affectionnées l’endroit. J’en découvris un peu de chaque à quelques mètres de nous. Après m’en être servit pour Mysty et moi, la situation était revenue sous contrôle. Mes esprits étant de nouveau clair, je demandais:

« -Maintenant que le plus urgent est fait, tu peux me dire où est le blaireau? »

J’appris alors qu’après une lutte acharnée, Mysty l’avait noyé dans le lac. Je suivais la direction qu’elle indiquait pour voir cela de plus près. Une fois sur place je pus constater avec soulagement qu’il était bel et bien mort. Mais très vite une idée passa dans ma tête.

« -Peut-être vaudrai-t-il mieux l’enlever de là. Sinon sa chair va pourrir et contaminer le lac entier. »

Et alors là ça serrai une catastrophe. Tous les points d’eau serrait contaminer et il y aurait beaucoup de maladies qui frapperaient tous les clans, puisque les rivières prenaient leur source d’ici.

Le blaireau n'était pas beau, mais alors pas beau du tout, à voir. Son corps noir et blanc noyé, ses petits yeux ouvert avec de l'eau en sortant, et une puanteur horrible, voilà tout ce que je peux dire pour le décrire. Je retins un cri de dégout.

Peut-être vaudrai-t-il mieux l’enlever de là. Sinon sa chair va pourrir et contaminer le lac entier.

Je sorti de mes pensées, et ne pu que approuver ce que disait Nuage d'Ombre. Je ne contais pas ce que nous devions à ce lac. Certes, nous nous y désaltérions, mais ma tribu était loin d'être la seule à venir boire ici. Les petites proies comme les souris, bien que nous les mangions rarement, y venait aussi. Et si le lac était contaminé, les poissons qui y vivaient le serait aussi. Et là, proies de toute sortes mourraient empoisonnées, où nous contaminerais lorsque nous les mangerions. Et même si nous serions au courant, que pourrions nous manger ? Et que boirons-nous, si tous les points d'eau étaient contaminés ? On mourrait à coup sur, c'était évident. Rien qu'un blaireau mort dans l'eau peut causer des milliers de dégâts... Je planta ma mâchoire dans le cou du blaireau avec dégoût pour le sortir de là, puis le hissa sur la berge. J'entrepris alors de creuser un trou, disant alors à Nuage d'Ombre :

Ce n'est pas que je veux lui rendre hommage, à ce satané blaireau, bien au contraire, mais on ne va pas le laisser ici non plus ! Si on le laisse ici, les proies et les points d'eau seraient contaminés, nous aussi, et nous mourrons tous, à moins de trouver un autre endroit pour vivre... Mais nous sommes sur une île, alors bon...

[Désolé pour le retard, pas d'inspiration T-T]

Je vis Mysty entreprendre de sortir le Blaireau de l’eau en l’attrapant par le coup. Je réprimais un frisson en voyant de nouveau la carcasse se mouvoir. C’était assez étrange. Mysty avait l’air d’avoir beaucoup de mal, surement a cause du poids de la bête et de l’eau que les poils avaient absorber. Il devait peser une tonne. N’étant pas faite pour ces choses là, je ne pus qu’assister aux efforts de la Meneuse sans pouvoir l’aider afin de la soulager.
La chatte entreprit ensuite de creuser un trou, pour que personne ne puisse se nourrir de corps sans vie. Elle creusa la terre avec ses griffes. Là, je pouvais l’aider. J’entrepris donc de creuser avec elle, histoire d’en terminer le plus rapidement possible. C’était une tâche très difficile, j’avais l’impression que chaque coups arrachaient mes griffes. La tête me tourna rapidement et mon cœur s’accéléra et cogna plus fort dans ma poitrine. Une fois le trou assez profond et large, nous fîmes glisser la dépouille dedans. Nous l’avons ensuite rebouché, en prenant bien soin de ne laisser aucun trou. Le travail finit, nous nous sommes assises pour reprendre notre souffle.

« -Une bonne chose…de faite. Vous ne devriez…pas avoir de problème avec ça maintenant. »

Après une grande inspiration, je retrouvais un rythme cardiaque normal. Mais la tête me tournait toujours et le soleil continuait sa course dans le ciel. Je tournais la tête vers Mysty avant de lui adressait ces quelques mots:

« -Je pense qu’il est temps pour moi de retourner chez moi. Un bon repas et surtout du repos me feront le plus grand bien, et à toi aussi. »

J’attendis la réponse de la Meneuse de la Tribu de l’Eau.

[pas de problème, moi aussi je commence à secher ùù]